Votre agence de voyages & immobilière en France et en Thaïlande depuis 25 ans
Infos & Réservations01 77 23 90 45SAMUI-INFO by GLOBALTOURS (IM075120078) - 5, rue Thorel, 75002 Paris
Top

Vins et spiritueux locaux

un voyage au cœur des traditions d’Asie du Sud-Est

L’Asie du Sud-Est est une mosaïque. Une mosaïque de saveurs, de couleurs, de langues, de croyances, de paysages qui se succèdent et se répondent comme les strophes d’un même poème immémorial. Dans cet univers où les traditions s’entrelacent, où les siècles semblent cohabiter avec une étonnante harmonie, un art discret mais essentiel traverse les frontières et unit les peuples : celui de fabriquer des vins et spiritueux locaux. Cet art, qui pourrait paraître anodin à l’observateur inattentif, est en réalité un pilier culturel, un souffle vivant transmis de génération en génération.

On y découvre un monde patient, un monde où la fermentation n’est pas qu’un procédé chimique, mais le fruit d’un savoir-faire ancestral, empreint de spiritualité, de respect pour les matières premières et pour les esprits – qu’ils soient ceux de la nature, des ancêtres, ou simplement ceux que l’on retrouve autour d’une table, un verre à la main.
Car de la terre humide des rizières aux palmiers qui balancent leurs silhouettes voluptueuses dans le vent océanique, tout devient matière à créer des boissons qui racontent l’histoire d’un peuple. Le riz, la noix de coco, les fruits tropicaux, la sève légère qui coule au cœur des palmiers : de cette biodiversité généreuse naissent des alcools doux, puissants, chaleureux, chacun portant dans son parfum l’écho d’un lieu, d’un climat, d’une mémoire.

Au carrefour des saveurs et des rencontres

« Les peuples d’Asie du Sud-Est sont connus dans le monde entier pour leur convivialité. La région n’est pas seulement charmante et belle, mais aussi dotée d’activités sociales vibrantes », témoigne Arlene, une touriste allemande dont le regard émerveillé reflète l’expérience accumulée au fil de ses voyages. Ce qu’elle exprime, d’autres l’ont ressenti avant elle : l’hospitalité ici n’est pas un concept, elle est une manière d’être. Et les boissons partagées, fermentées ou distillées, deviennent les symboles de cette générosité qui irrigue le quotidien.

Dans ces latitudes où la chaleur enveloppe les corps et détend les visages, où les nuits s’éclairent de lampions, de conversations animées, de musiques improvisées, la consommation de boissons alcoolisées occupe une place singulière. Elle n’est jamais banale. Elle est profondément inscrite dans le tissu culturel, social, parfois même religieux.

Un étudiant en anthropologie, interrogé par Thai PBS World, résume d’une phrase la profondeur de cette présence : « Des breuvages anciens créés pour les rituels aux boissons modernes servies dans les bars cosmopolites d’aujourd’hui, l’évolution des boissons alcoolisées en Asie du Sud-Est reflète l’histoire et la culture dynamiques de la région. »

Une histoire inscrite depuis des millénaires

Pour comprendre cet héritage, il faut remonter le temps. Selon Simon, professeur d’université passionné de cultures asiatiques, l’histoire des boissons alcoolisées en Asie du Sud-Est remonte à plusieurs millénaires.
Les premières civilisations qui s’épanouirent ici savaient déjà tirer de la nature les nectars qui les accompagnaient dans les moments sacrés. Les plus anciennes traces de vin de riz datent de 2000 avant notre ère : qu’on imagine ces premiers artisans, au milieu des villages de bambou et des forêts denses, surveillant la fermentation de leurs jarres d’argile, méditant sur les réactions mystérieuses qui transformaient une simple bouillie de riz en breuvage divin.

Les boissons n’étaient pas seulement destinées au plaisir du palais. Elles symbolisaient la prospérité, la fertilité, le lien avec les dieux et les esprits. Elles étaient offertes lors des rites, servies dans les grandes fêtes de récolte, versées en hommage aux ancêtres. En ce sens, elles étaient un langage à part entière, un langage fait de gestes, de saveurs, d’arômes, de vibrations subtiles.

Les ingrédients utilisés – riz, fruits tropicaux, sève de palmier – révèlent l’ingéniosité des communautés locales, capables de transformer le plus humble des éléments en une boisson raffinée, porteuse d’identité et de mémoire.


À travers les archipels et les montagnes : des boissons qui racontent un monde

Indonésie : l’Arak Bali, entre mer et volcan

En Indonésie, l’Arak Bali occupe une place d’honneur. Dans l’île des dieux, où les temples sont innombrables et où l’on a l’impression que chaque pierre respire un souffle sacré, cet alcool distillé est omniprésent.
Il est façonné à partir de noix de coco ou de riz fermenté, selon les régions et les familles qui perpétuent la tradition. On le consomme pur, pour sentir sa force brute, ou adouci avec des fruits et des jus tropicaux.
Il accompagne les cérémonies, les fêtes, les célébrations des unions comme celles des départs. Il est un fil rouge qui relie les moments solennels aux instants de joie simple, les générations anciennes à celles qui dansent aujourd’hui dans les bars de Seminyak ou de Ubud.

Philippines : Lambanog, Tuba et Tapuy, les trois âmes d’un peuple

Aux Philippines, l’éventail des boissons traditionnelles se déploie comme un éventail de sensations.

Le Lambanog, puissant, clair, presque transparent, est le fruit de la sève des fleurs de cocotier. Sa teneur en alcool est élevée, et ceux qui l’ont goûté se souviennent de sa chaleur enveloppante, presque immédiate. C’est un breuvage de courage et de camaraderie, populaire dans la région de Luçon, souvent bu en fin de journée, lorsque les travailleurs se retrouvent après les longues heures passées sous le soleil.

Le Tuba, produit dans les Visayas, est aussi issu de la sève du cocotier, mais il diffère profondément dans sa texture et son goût. Plus épais, plus granuleux, plus rustique, il évoque davantage la terre et les racines. On le boit frais, parfois légèrement fermenté, et il porte en lui l’esprit des villages côtiers qui s’illuminent au crépuscule.

Et puis il y a le Tapuy, ce vin de riz doux devenu rare, trésor fragile des montagnes du nord. Brassé par les communautés indigènes, il est réservé aux cérémonies importantes : les mariages tribaux, les fêtes de la récolte, les moments où l’on célèbre non seulement la vie mais l’héritage qui la porte. Son goût délicat rappelle les fleurs sauvages, les rizières en terrasse, la brume du matin.

Birmanie : Htan Ye, la douceur de la sève vivante

En Birmanie, le Htan Ye est une boisson intime, rurale, authentique.
Produit à partir de sève de palmier fermentée, il se boit frais, comme un cadeau de la terre encore vivant. Il est légèrement sucré, légèrement acidulé, et ceux qui en parlent le font avec un sourire, comme s’ils évoquaient un souvenir d’enfance, un moment partagé sous un toit de chaume.

Laos : le Lao-Krao, feu et tradition

Au Laos, on découvre le Lao-Krao (ou Lao-Lao selon les variantes), une eau-de-vie de riz distillée à partir de riz gluant.
Il est souvent préparé à domicile, selon des méthodes qui n’ont guère changé depuis des siècles.
Son goût est franc, fort, direct, et il accompagne toutes les célébrations : naissances, rites spirituels, fêtes nationales.
Le Lao-Krao n’est pas seulement un alcool, mais un lien social incontournable : refuser un verre serait presque une insulte, l’accepter est un geste d’honneur et d’amitié.

Timor-Leste : la pureté du vin de palme blanc

À Timor-Leste, le vin de palme blanc est un compagnon discret mais précieux des habitants. Issu de la sève des palmiers, il possède une fraîcheur légèrement sucrée et acidulée, rappelant l’air marin et la simplicité radieuse des villages timorais.

Malaisie et Bornéo : Lihing et Tuak, les voix des peuples autochtones

En Malaisie, dans la région de Sabah, le Lihing est produit par les tribus Kadazan-Dusun.
Fabriqué à partir de riz gluant fermenté, il est souvent associé à la chaleur familiale et aux grandes fêtes villageoises.
Il incarne la fierté d’un peuple qui a su préserver ses rites malgré les mutations rapides de la société moderne.

Toujours en Malaisie, mais aussi en Indonésie, le Tuak continue de séduire. Ce vin issu de riz ou de sève de palmier est omniprésent dans les festivals, dans les réunions sociales, dans les rites tribaux.
Les jeunes générations de baristas et de mixologues s’en emparent aujourd’hui pour l’intégrer à des cocktails nouveaux, le réinventer, le sublimer.
Mais sa véritable force demeure auprès des communautés rurales, où il représente l’unité, la solidarité et l’hospitalité la plus authentique.

Thailande : Sang Som, l’esprit ambré du Siam

Il existe, dans les nuits chaudes de Thaïlande, un parfum de canne brûlée et de bois chaud qui flotte entre les maisons sur pilotis, les bars aux néons vacillants et les échoppes de bord de mer. C’est le souffle d’un alcool que l’on nomme, selon les époques et les villages, Sang Som, parfois Sang Thip, comme un murmure transmis d’une génération à l’autre.
Un spiritueux né du sucre, du soleil, et de la patience — un élixir qui a la couleur du crépuscule et la douceur d’un souvenir.

Un héritage distillé dans la mélasse

Dans les provinces côtières, là où la canne à sucre ploie sous le vent tropical, la mélasse noire est longtemps restée un trésor dormant. Les maîtres distillateurs thaïlandais en ont tiré un breuvage puissant, façonné par le feu des alambics et le repos dans le silence de fûts de chêne.
Ainsi naît Sang Som : un alcool profond, caressant, fait de sucre et d’ombre, dont la robe ambrée reflète la lumière comme un verre de soleil liquide.

Certains anciens parlent encore de Sang Thip, comme d’un nom ancien, un avatar oublié de ce même esprit. Peu importe, au fond : les appellations changent, mais l’âme demeure.

La boisson des nuits thaïlandaises

À Bangkok, dans les rues où les tuk-tuk filent comme des lucioles métalliques, Sang Som accompagne les rires, la musique, les rencontres improvisées. Il se mêle au cola dans les verres opaques des clubs, il s’adoucit dans la glace fondue des soirées de plage, il réchauffe les cœurs dans les villages où les fêtes durent jusqu’à l’aube.

Le boire, c’est goûter un fragment de la vie locale : un doux feu qui s’installe lentement, un mélange de sucre et d’épices qui accompagne les confidences et les danses sans fin.
Sang Som est un compagnon des instants partagés, des amitiés brèves et sincères, des conversations qui deviennent poésie lorsque la nuit s’épaissit.

La chaleur d’un alcool populaire

Sa force — qu’on dit généreuse, parfois traîtresse — fait partie de son caractère. Il n’a ni la rigidité d’un whisky écossais, ni l’arrogance d’un rhum caribéen. Sang Som est un spiritueux à visage humain : rustique, simple, mais profondément attachant. Il n’essaye pas d’impressionner ; il accompagne, il enveloppe, il invite.

C’est peut-être pour cela qu’il est devenu, au fil des décennies, le compagnon des travailleurs, des voyageurs de passage, des étudiants, des pêcheurs et des rêveurs.
Un alcool qui n’a pas besoin de cristal ni d’étiquette dorée pour exister : il vit dans les cœurs, non dans les vitrines.

Un symbole discret de l’identité thaïlandaise

Dans ses notes de caramel, de vanille et de bois chaud, c’est toute une région qui parle : les champs de canne, les marchés où l’on rit fort, les temples où brûle l’encens, les rivages battus par les moussons.
Chaque gorgée raconte une histoire : celle d’un pays qui a marié simplicité et chaleur, héritage et modernité, fête et spiritualité.

Sang Som — ou Sang Thip, pour ceux qui préfèrent les noms d’autrefois — est devenu, sans jamais le réclamer, un symbole tendre et discret de la Thaïlande.
Un morceau d’identité liquide, servi dans un verre teinté, partagé à la lumière tremblante d’une lampe à huile ou au scintillement des enseignes lumineuses.


Entre tradition et modernité : un héritage vivant

Redécouvrir ces saveurs, ces textures, ces parfums, c’est aussi redécouvrir les peuples qui les ont forgées. Chaque boisson est une fenêtre ouverte sur une manière d’habiter la terre, sur un rapport à la nature, sur une vision du monde.

Le professeur Simon, qui a longuement étudié ces traditions, résume ainsi leur importance :
« Voyager à travers ces traditions anciennes signifie reconnaître que ces coutumes populaires participent au maintien des liens communautaires, à la connexion au spirituel, et à la préservation de l’environnement. Elles montrent qu’un avenir durable peut s’enraciner dans le respect de la tradition autant que dans l’innovation. Chaque boisson révèle une facette du patrimoine unique de la région, enrichissant la mosaïque des cultures d’Asie du Sud-Est. »

Aujourd’hui, alors que les métropoles de la région – Bangkok, Jakarta, Manille, Kuala Lumpur, Singapour – scintillent de néons et de gratte-ciel, ces traditions millénaires ne disparaissent pas : elles se transforment, s’adaptent, se réinventent.
Les bars branchés servent des cocktails fusion mêlant Arak Bali, fruits de la passion et gingembre. Les jeunes artisans expérimentent des fermentations hybrides. Les touristes curieux se rendent dans les villages pour goûter les boissons dans leur contexte originel, au plus près de ceux qui les produisent depuis des siècles.

C’est ainsi que l’héritage perdure : parce qu’il reste vivant, évolutif, ouvert.
Parce qu’il n’est pas figé dans le passé, mais se réinvente au présent.
Parce qu’il continue de rassembler, de faire rire, de faire discuter, de faire célébrer.

Et finalement, dans chaque verre de vin de riz, dans chaque goutte de sève fermentée, il y a une histoire.
Une histoire de terre, de vent, de pluie.
Une histoire de peuples.
Une histoire d’échanges, de partages, de rencontres.

Un art simple en apparence, mais qui porte en lui tout un monde.

à consommer avec modération

Leave a Reply:

Devis sur mesure selon votre budget

Assistance locale 24h/24h par votre guide

30 ans d’expertise et 1 agence à Paris

1200 clients satisfaits en 2024

Séjours au meilleur coût, pas d’intermédiaires !

Des packages exclusifs inédits Samui-Info Voyages

Newsletter
N'hésitez pas à vous inscrire à notre Newsletter pour recevoir des informations concernant Koh Samui, nos nouveautés voyages et immobilières.